Agrotourisme Morier
Que faut-il faire lorsque le revenu agricole baisse et que l’existence d’une famille paysanne de montagne devient de plus en plus précaire ?
Que faut-il faire lorsque le revenu agricole baisse et que l’existence d’une famille paysanne de montagne devient de plus en plus précaire ?
L’idée de créer des chambres d’hôtes, Armelle Morier l’a eue durant une nuit d’insomnie, en automne 2004. Ce projet était notamment lié à la baisse du prix du lait, ainsi qu’à la perte de rentabilité provenant de l’élevage de porcs. Il fallait donc trouver une solution. Au bénéfice d’une formation hôtelière, Armelle Morier échafauda un concept qui permettait de tirer parti des infrastructures existantes, après quelques aménagements. Suite à une procédure assez complexe et des travaux ayant mobilisé famille et amis, les chambres d’hôtes ont ouvert leurs portes en janvier 2007. Aujourd’hui, environ 50% du chiffre d’affaires du domaine familial est lié aux activités agrotouristiques.
Ce projet a un lien étroit avec l’exploitation agricole de Jean-Jacques, le mari d’Armelle. En effet, le lait produit par les vaches de l’exploitation est servi sous diverses formes aux hôtes de passage. D’autre part, des fruits et des légumes, provenant du domaine familial, accompagnent les différents repas, tout comme les confitures maison proposées lors du petit-déjeuner. « Les autres produits proviennent essentiellement de la région », s’empresse de préciser Armelle Morier. Car la région du Pays-d’Enhaut propose une vaste gamme de denrées, généralement très appréciées par les touristes. Enfin, les visiteurs qui le demandent ont la possibilité de découvrir le domaine agricole, ainsi que le bétail. Si la promotion des chambres d’hôtes de la famille Morier se fait notamment par le biais de la structure d’agrotourismus.ch, le bouche à oreille fonctionne également bien. « Certains de nos hôtes nous ont amené de nouveaux clients. Et c’est toujours un plaisir de retrouver des personnes ayant séjourné auparavant chez nous. C’est en quelque sorte le meilleur témoignage de reconnaissance », souligne Armelle Morier.