Gantrisch Goldkorn

La cour du Dittligmühle vibre au son d’une ancienne roue à aubes, partie intégrante d’une installation composée de roues, d’axes et de courroies d’entraînement que George Wenger avait montée au fond du jardin d’agrément. «Cette roue à aubes ajoute une touche de nostalgie à notre bistro. C’est une véritable attraction pour nos visiteurs», affirme ce constructeur de moulins de formation et chef meunier du Dittligmühle de la sixième génération. À l’autre bout du domaine se trouve le moulin moderne qui, de l’extérieur, ne ressemble pas à un moulin. Il faut visiter les six étages de cette immense tour pour se rendre compte de la complexité de l’installation. Les céréales y sont déversées, puis transformées en farine après un processus en plusieurs étapes. La nouvelle meule est la pièce maîtresse des rénovations lancées par George Wenger dans les années 2000. Sous son impulsion, l’ancien moulin à fourrage est devenu en quelques années un moulin des plus performants, produisant une farine de premier choix dans le plus grand respect des matières premières. La production de farines standard étant peu rentable pour une petite minoterie, l’entreprise s’est donc spécialisée dans les farines nobles, qu’elle a décidé de commercialiser elle-même.

Un label pour une plus grande valeur ajoutée

En 2009, George Wenger a mis en service la nouvelle meule et a commencé à travailler sur différents mélanges prêts à l’emploi. C’est à cette époque que sa fille Carmen Bezençon est entrée dans l’entreprise, afin de mettre sur pied la marque Gantrisch Goldkorn. «Je connaissais bien entendu la qualité des produits de notre région et j’étais convaincue de leur grand potentiel de commercialisation», déclare-t-elle. L’objectif était de proposer aux consommateurs finaux des produits à base d’ingrédients de première qualité et d’obtenir le label du parc naturel du Gantrisch. Elle avait vu juste. Aujourd’hui, plus de 70 producteurs de la région du Gantrisch livrent leurs céréales au moulin Dittligmühle, qui les transforme en mélanges prêts à l’emploi et en mueslis, pour les vendre aux boulangeries, à la grande distribution et aux particuliers. «Une grande partie de notre chiffre d’affaires provient de la vente directe, mais aussi de la vente en ligne. Les mélanges prêts à l’emploi sont particulièrement appréciés. Tout le monde les veut», assure Carmen Bezençon. Les affaires marchent tellement bien depuis quelques années que la géographe de formation a quitté son emploi au gymnase de Thoune pour reprendre la gestion de l’entreprise. «Gantrisch Goldkorn, ce sont les meilleures céréales de la région, et nous entendons le faire savoir.» Cette marque suscite en effet un vif intérêt. Chaque jour, des visiteurs viennent découvrir le moulin moderne, avant de se rendre au bistro «Irmas Mahlwerk» pour y déguster des spécialités faites maison. C’est ainsi que le Dittligmühle est également devenu une attraction touristique dans le parc naturel du Gantrisch.