Hôtel Piz Linard

Lorsque l’on arrive sur place, il se tient déjà sur l’escalier, devant l’entrée. Avec un sourire chaleureux, il tend la main en signe de bienvenue. Hans Schmid, le tenancier de l’hôtel Piz Linard, connait ses hôtes. «Le Piz Linard est une sorte de village dans le village. Le respect et la compréhension réciproques sont donc primordiaux», confie Schmid. C’est lors de ses vacances que ce St. Gallois a découvert Lavin est en est tombé amoureux. Il a repris le Piz Linard en 2007 avec son épouse de l’époque. De nombreux travaux devaient être réalisés dans le bâtiment marqué par les années et le manque d’entretien. Avec différents artistes, dont certains de la région, 23 chambres individuelles furent créées. Elles reçurent une touche de modernité tout en conservant leur charme d’antan. Le financement, avec des contributions d’amis et de mécènes, s’est révélé complexe. Freiné par les moyens toujours serrés, le projet avançait lentement mais surement et en recourant à des solutions originales.

Bruno Cruz du Portugal et Kunga Hotatsang du Tibet sont deux collaborateurs issus d’une autre culture qui sont ici depuis de nombreuses années. Ils travaillent depuis le début au service et à la cuisine. Avec leurs familles, ils se sont parfaitement intégrés dans la vie villageoise de Lavin. Le matin, Kunga fait les courses avec une charrette à bras car, dans le village, les distances sont courtes et l’offre est abondante. Du magasin du village aux agriculteurs, en passant par les maraichers sur les rives de l‘Inn: tous vivent grâce au Piz Linard. Lors d‘ événements culturels ou de mariages dans la grande salle en bois d’arolles, une activité fébrile règne dans le village. Schmid sait alors que son projet fait partie d’une communauté dont la valeur est inestimable.